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La place de la Bastille : Le Combat Éternel pour la Liberté

Place de la Bastille : Entre Révolutions et Mémoires Historiques

Devenue le symbole de l’arbitraire royal et de l’injustice, la prison de la Bastille est prise d’assaut le 14 juillet 1789, signant le début de la Révolution Française. Ce jour-là, il n’y avait plus que sept détenus dans la prison, car Louis XVI voulait la démolir. À son ancien emplacement, un bal est organisé à cette date, lançant la coutume du bal du 14 juillet.

Dès son accession au pouvoir, Napoléon Bonaparte souhaite faire de Paris la plus belle ville d’Europe. Il entreprend de modifier l’aspect de la Place de la Bastille, qui vient tout juste d’être nommée ainsi. Il fait dévier l’axe de la rue du Faubourg Saint-Antoine, entame les travaux du canal Saint-Martin en reprenant en partie le tracé des fossés de la Bastille, et décide d’ajouter une statue en bronze au centre de l’esplanade. Il hésite entre une colonne ou quelque chose de plus figuratif. Il aime particulièrement l’idée d’un gigantesque éléphant de bronze, sur le dos duquel serait placé un palanquin, le tout surmontant une fontaine aux dimensions imposantes. Quand le Premier Empire chute, en 1814, seule la base circulaire de cette gigantesque statue est terminée. Une copie en plâtre de cet éléphant est tout de même installée dessus afin d’améliorer le décor artistique de la place.


Place de la bastille
Place de la bastille

La Révolution de Juillet

Il faut attendre l’arrivée de Louis-Philippe Ier en 1830 pour que la Place de la Bastille retrouve un projet artistique concret. La Révolution de Juillet 1830, parfois appelée Seconde Révolution, chasse Charles X du trône et permet l’accession de Louis-Philippe en tant que roi des Français. Plus libéral que son prédécesseur et attaché aux libertés individuelles, Louis-Philippe veut commémorer les 504 Français morts lors des Trois Glorieuses. Ce terme englobe les 27, 28 et 29 juillet 1830, trois jours où les Parisiens construisent des barricades pour protester contre un décret royal limitant la liberté de la presse.

Dans un souci d’apaisement des tensions, le roi décide la construction de la Colonne de Juillet, nommée ainsi en hommage à la Révolution de Juillet. Terminée en 1840, elle possède plusieurs caveaux dans son soubassement. Cette année-là, les corps des 504 personnes décédées lors des soulèvements de 1830 sont transférés à l’intérieur de la colonne.

En 1848, une nouvelle révolution oblige Louis-Philippe à abdiquer. La IIe République est proclamée et Louis-Napoléon Bonaparte en devient le Président. Pour honorer les 196 victimes de cette nouvelle révolution, il fait transférer leurs corps dans un caveau de la Colonne de Juillet. Aujourd’hui encore, ce monument abrite ainsi les révolutionnaires de 1830 et de 1848.

Construite de 1831 à 1840, la Colonne de Juillet est bien plus qu’un simple monument : c’est une nécropole portant la mémoire des grandes luttes pour la liberté.

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